SAND LAND : CETTE ÉVALUATION DU DERNIER JEU D’AKIRA TORIYAMA, SON MONDE OUVERT ET SON UNIVERS ENRICHIT

SAND LAND : CETTE ÉVALUATION DU DERNIER JEU D'AKIRA TORIYAMA, SON MONDE OUVERT ET SON UNIVERS ENRICHIT

Akira Toriyama nous a quittés en ce début de mars, de manière quelque peu abrupte, alors que ses projets battaient leur plein. Bien sûr, il y a Dragon Ball Daima qui est prévu pour cette année 2024, mais il y a aussi le retour de son autre œuvre, Sand Land, qui était à l’origine un manga court datant de l’an 2000. Ce qui était à l’origine un petit projet il y a 24 ans s’est transformé en une œuvre bien plus imposante aujourd’hui, avec une présence dans plusieurs médias. Il y a eu en premier lieu un film d’animation sorti en août 2023 au Japon, mais malheureusement pas distribué en France, qui reprend fidèlement l’histoire du manga court sur une durée de 1h45. Pour les spectateurs occidentaux, pas de film à proprement parler, mais une série de 13 épisodes, dont les 7 premiers sont disponibles depuis le 20 mars dernier sur Disney+.

La suite est diffusée chaque mercredi, prolongeant ainsi l’histoire imaginée par Toriyama tout en respectant les bases établies à l’époque. En outre, un jeu vidéo est prévu pour le mois prochain, le 26 avril 2024, en même temps que TopSpin 2K25 et Stellar Blade. Une véritable effervescence. Et justement, c’est du jeu vidéo dont je vais vous parler aujourd’hui, car Akira Toriyama a collaboré avec les équipes de Bandai Namco pour développer le jeu, et j’ai eu le privilège de découvrir son monde ouvert la semaine dernière lors d’un événement à Paris. Alors, ça vaut le coup ? Mes premières impressions manette en main.

Si vous êtes un passionné de jeux vidéo et en particulier de Sand Land, il est fort probable que vous ayez noté l’arrivée récente d’une démo jouable le 18 mars dernier, disponible sur PC, PS5 et Xbox Series. Cette démo, bien que très attendue, s’est avérée être assez limitée, permettant seulement d’explorer une petite portion du désert et d’essayer trois véhicules, sans plus. Nombreux sont ceux qui ont exprimé leur déception face à cette démo plutôt restreinte, et cela se comprend aisément, car à part une exploration limitée et des combats rapides, l’expérience était assez mince. Personnellement, j’ai eu le privilège de passer une bonne partie de la journée à jouer lors d’un événement presse organisé par Bandai Namco. Nous avons ainsi eu l’opportunité de tester plusieurs niveaux différents pendant plus de 3 heures, en plus de découvrir des extraits du film d’animation sorti au Japon l’été dernier. Voilà pour le contexte.

LA MER DE SABLE

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec Sand Land, voici un petit récap’. Il s’agit essentiellement de suivre les aventures d’un trio de personnages. En tête d’affiche, nous avons Beelzébub, une version revisitée de Belzebuth, le prince des démons, qui est fondamentalement le personnage principal de l’histoire. Il est accompagné de Thief, son mentor, et de Rao, un shérif téméraire. Ce groupe sort des sentiers battus et des normes classiques des shonen habituels. Vous avez sûrement remarqué la présence d’une créature rose et de deux personnes âgées, ce qui est plutôt inhabituel car généralement, les personnages âgés et les créatures étranges jouent le rôle de faire-valoir, de mentor ou sont simplement relégués à l’arrière-plan. C’est un changement marqué pour Akira Toriyama après avoir passé une décennie sur Dragon Ball. Ce qui est également intéressant, c’est que dans le jeu vidéo associé, vous pouvez incarner ce trio. Pas en switchant instantanément entre eux, mais plutôt en jouant des missions spécifiques où vous passerez d’un personnage à l’autre en fonction des besoins de l’histoire.

SAND LAND : CETTE ÉVALUATION DU DERNIER JEU D'AKIRA TORIYAMA, SON MONDE OUVERT ET SON UNIVERS ENRICHIT

Ensemble, leur quête les amène à rechercher la légendaire source d’eau capable de résoudre la pénurie qui affecte non seulement les Humains mais aussi les autres êtres vivants. L’harmonie entre les deux espèces est subtilement abordée, ajoutant une dimension agréable à l’intrigue. En attendant de localiser cette fontaine miraculeuse, les joueurs explorent un monde désertique où ils font la connaissance des personnages principaux et découvrent les mécanismes de jeu. Une question se pose alors : le jeu reproduira-t-il fidèlement le désert comme cadre principal, risquant ainsi d’engendrer une certaine monotonie ? Cette inquiétude est compréhensible, mais elle témoigne également du manque d’expérience de certains joueurs avec des titres tels que Mad Max de Warner et d’Avalanche Studio, paru en 2015 sur PS4 et Xbox One, qui a su revitaliser un environnement désertique de manière remarquable.

TORIYAMA PUR STYLE

D’accord, la comparaison peut sembler un peu tirée par les cheveux, car même si nous n’avons pas encore mis la main sur la version finale de Sand Land, je doute que son monde ouvert puisse rivaliser avec celui de Mad Max. Cependant, là où le jeu de Bandai Namco se distinguera, c’est dans sa gestion des véhicules que l’on pourra piloter. En utilisant un menu déroulant, le joueur peut choisir parmi cinq engins différents, qu’il peut invoquer de la même manière que les capsules fabriquées par Bulma et son père dans Dragon Ball. D’ailleurs, il y a de nombreuses similitudes entre les deux séries, et pour ceux qui l’ignorent, Sand Land se déroule dans le même univers que Dragon Ball et Dr Slump, imaginé par Toriyama, appelé The World. Mais revenons à nos véhicules. On peut en porter cinq en tout entre chaque mission, mais il y en a bien plus dans le jeu. Le joueur devra choisir quels véhicules il souhaite transporter, sachant qu’il pourra également les personnaliser et les améliorer au fil de sa progression. Cette personnalisation se déroulera principalement dans les zones de paix telles que les bases ou les villages. On pourra greffer de nouvelles armes sur ses engins, leur ajouter des peintures ou des emblèmes pour leur donner un style unique. En résumé, les possibilités de personnalisation sont vastes.

Les options de véhicules dans ce jeu sont vraiment variées et adaptées à toutes sortes de situations. Chaque engin est conçu pour un terrain ou un type de combat spécifique. Par exemple, la moto est idéale pour se déplacer rapidement dans les vastes espaces ouverts, tandis que les robots bipèdes vous permettent d’atteindre des hauteurs que vous ne pourriez pas atteindre autrement. Pour affronter efficacement les ennemis et les environnements hostiles, rien de tel que d’appeler un char d’assaut, qui offre une résistance et une puissance de feu considérables. L’hovercraft est parfait pour naviguer sur l’eau, ce qui s’avère souvent nécessaire dans les donjons.

Ce qui est vraiment pratique, c’est la capacité de Beelzebub à invoquer ces véhicules presque instantanément, ce qui facilite grandement les déplacements, que ce soit pour explorer ou pour franchir des obstacles. Bien sûr, ces machines ne sont pas indestructibles et il est important de surveiller les niveaux de munitions.

En ce qui concerne l’univers étendu du jeu, le studio ILCA a enrichi l’histoire de Sand Land avec de nouveaux éléments. Avec l’aide d’Akira Toriyama, qui a travaillé sur le projet pendant plusieurs années avant son décès, le jeu présente des aspects jamais explorés dans le manga original. Par exemple, nous découvrirons Forest Land, un lieu spécialement créé pour le jeu vidéo, offrant une rupture avec les environnements arides et désertiques habituels. Cette nouvelle nation nous plongera dans un paysage où la nature a repris ses droits et où les hommes ont établi leur domicile, offrant ainsi une perspective différente de celle des dunes brûlantes du désert.

MONDE OUVERT, UNIVERS ÉTENDU

En ce qui concerne les lieux, ils sont sous le contrôle d’une armée dirigée par un individu nommé Muniel, un dictateur au caractère féroce malgré son apparence enfantine. Son objectif est de sauver son pays en s’emparant d’une réserve d’Aquanium, une ressource à la fois puissante et dangereuse. Pour contrecarrer ses plans, Beelzébub et ses compagnons doivent affronter son armée ainsi que ses généraux. Beelzebub, grâce à sa nature démoniaque, possède des compétences au combat rapproché et surpasse les êtres humains. De plus, il a la capacité d’utiliser la magie noire, bien que cette fonctionnalité ne soit pas encore disponible dans la version actuelle du jeu. L’objectif principal est de présenter les trois personnages et de les faire intervenir dans des situations spécifiques, telles que l’infiltration avec Thief déguisé en Père Noël. Bien que les mécaniques de furtivité soient assez basiques, l’intelligence artificielle est plus réactive que celle des adversaires dans Rise of the Ronin, ce qui constitue un avantage appréciable.

En ce qui concerne la création de l’open world, je trouve difficile de donner un avis tranché après seulement 3/4h de jeu, mais il semble qu’il adopte les standards actuels, incluant les missions principales, les quêtes secondaires, et diverses activités supplémentaires pour enrichir l’expérience et prolonger sa durée de vie. Ce qui suscite un intérêt particulier dans ce jeu, c’est son exploration plus approfondie de l’univers du manga, allant au-delà de l’histoire principale pour exploiter pleinement le lore. C’est dans cette perspective qu’il est très attendu, car en termes de fidélité à l’œuvre d’origine, selon mes premières impressions, il s’en sort vraiment bien. L’immersion dans l’univers du manga est palpable, et désormais même dans celui de l’animé, étant donné la sortie du film et de la série. Bandai Namco et le studio ILCA ont réalisé un travail remarquable sur le plan graphique, offrant l’impression que le manga prend vie sous nos yeux. Le jeu conserve le style artistique distinctif du manga, avec ses couleurs vives, ses contours crayonnés et ses lignes marquées. Les véhicules sont particulièrement bien rendus, et l’atmosphère du désert est saisissante. On ressent véritablement la chaleur environnante, avec les mirages au loin, ce qui contribue grandement à l’immersion. En fin de compte, le fait que le film, la série et le jeu vidéo aient tous été développés simultanément confère une cohérence artistique qui renforce le sentiment de continuité entre différents médias.

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misterKev

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