Spiders réagit à la grève de son équipe et s’engage à des changements
Il y a quelques jours, près de la moitié du studio parisien Spiders, connu pour son jeu Greedfall, a entamé une grève, soulevant des préoccupations légitimes concernant leurs conditions de travail et leur rémunération. Initialement, la direction du studio avait adopté une posture défensive dans sa réponse, mais des accords ont finalement été trouvés et annoncés dans un récent communiqué.
Reprise du dialogue
Alors que la sortie de Greedfall 2 était attendue comme un événement joyeux, l’ambiance au sein de Spiders était tout autre. Une grande partie des employés a souligné des conditions de travail insatisfaisantes et a appelé à une amélioration. 43 employés sur les 95 que compte l’entreprise ont signé une lettre ouverte demandant une reprise du dialogue social avec les dirigeants.
Les griefs mentionnaient des inégalités salariales entre hommes et femmes, des rémunérations inférieures à la moyenne du secteur, ainsi que des problèmes de gestion et un manque de vision claire sur l’avenir des projets. Soutenus par le STJV (Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo), les employés ont également déploré une réticence de la direction à engager des discussions.
Dans un premier temps, Spiders avait exercé son droit de réponse, niant toute accusation et affirmant être ouvert au dialogue, bien que des tentatives précédentes aient échoué.
Des négociations fructueuses
La grève a toutefois porté ses fruits, comme en témoigne le récent communiqué de la direction de Spiders. Des discussions approfondies ont eu lieu avec une délégation de salariés volontaires, menant à des négociations constructives.
Des accords trouvés
Plusieurs accords ont été conclus lors de ces négociations :
– **Égalité salariale** : Spiders s’engage à garantir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes occupant les mêmes postes, avec un plan d’action pour atteindre cet objectif d’ici 2025.
– **Augmentation des salaires** : Les salaires seront augmentés pour atteindre, voire dépasser, la moyenne du secteur.
– **Amélioration des conditions de travail** : Le studio s’engage à améliorer les conditions de travail, notamment en termes de charge de travail, de gestion des projets et de communication interne.
– **Vision claire des projets** : La direction fournira une vision plus claire et transparente de l’avenir des projets, avec une meilleure implication des employés dans le processus décisionnel.
– **Dialogue continu** : Spiders s’engage à maintenir un dialogue ouvert et régulier avec ses employés, avec la présence d’un représentant du STJV lors des réunions.
La direction pointe du doigt le STJV
La direction de Spiders a toutefois exprimé son mécontentement face à la lenteur du processus, qu’elle attribue en partie au STJV : « La direction regrette que le STJV ait refusé de participer aux discussions et ait ainsi contribué à ralentir le processus de négociation ».
Un pas vers l’avant
Malgré ce désaccord, les négociations ont abouti à des résultats positifs, et la direction de Spiders s’engage à poursuivre les efforts pour améliorer les conditions de travail de ses employés.
Conclusion
La grève des employés de Spiders a mis en lumière des problèmes importants au sein de l’industrie du jeu vidéo, notamment en matière d’égalité et de conditions de travail. Les accords trouvés sont un pas dans la bonne direction, montrant que les employés ont le pouvoir de faire entendre leur voix et d’apporter des changements significatifs. Espérons que d’autres studios suivront l’exemple et s’engageront à créer des environnements de travail plus sains et équitables.
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