L’ombre de ta main, l’ombre de ton chien
Schim, signifiant “fantôme” ou “ombre” en néerlandais, nous raconte l’histoire d’une créature éponyme qui se sépare de son hôte. Le gameplay se concentre sur la course d’ombres en ombres à travers une soixantaine de niveaux. Contrairement à l’infiltration classique qu’on retrouve dans des titres comme Aragami, ici, chaque objet ou être vivant dessine des ombres cruciales pour notre progression, transformant le jeu en platformer unique. Que ce soit l’ombre d’un passant, d’une voiture en marche ou même d’un oiseau en vol, tout peut servir de tremplin. Avec une simplicité apparente comprenant un bouton pour sauter et un pour interagir, ainsi que la possibilité de changer d’angle de vue, l’apprentissage est rapide et intuitif. Toutefois, les niveaux peuvent s’avérer complexes, introduisant de légères variations pour stimuler la réflexion.
Le quotidien comme terrain de jeu
La force principale de SCHiM réside dans son level design à la fois malin et crédible. Les environnements inspirés des Pays-Bas nous rappellent des lieux familiers et banals comme une rue, un parc ou un supermarché, rendus ludiques par la gymnastique des ombres. Avec une direction artistique minimaliste mais percutante, le jeu est accessible même aux personnes daltoniennes, grâce à une palette de seulement quatre couleurs par niveau. Ces choix de couleurs varient intelligemment en fonction de l’heure de la journée et des lieux visités, créant des ambiances uniques. De plus, la possibilité de personnaliser cette palette pour chaque niveau permet de redessiner les environnements à son goût, bien que cela nécessite de répéter l’opération pour chaque tableau.
SCHiM avec surestime ?
L’aventure de SCHiM propose une soixantaine de chapitres de durées variables, allant de quelques minutes à une dizaine pour les plus longs. Cette diversité de rythme pourrait donner l’impression de chapitres moins utiles ou répétitifs. Malgré une durée de vie courte d’environ 4 à 6 heures, le jeu peut devenir monotone faute de renouvellement substantiel du gameplay. Utiliser le trafic pour se déplacer peut parfois causer des frustrations si l’on rate des véhicules et doit attendre. Le système de checkpoints est également problématique, certaines réapparitions se faisant plus loin que prévu, générant de la frustration. La caméra isométrique, bien que fonctionnelle, peut rendre certains sauts aveugles ou imprécis, notamment lors des changements d’angle.
Un défi supplémentaire avec le mode Haut Risque
Le mode Haut Risque ajoute un défi significatif en limitant les réapparitions à 20 pour toute l’aventure, rendant chaque saut stressant. Si l’idée est excitante, l’imprécision des sauts et de la caméra complique ce mode. Le saut bonus, bien que précieux, peut être désactivé pour un challenge supplémentaire, soulignant son importance. Malgré ces défauts, SCHiM pourrait fédérer une communauté de speedrunners, grâce à la maîtrise du level design et à l’exécution qu’exige chaque niveau.
Pour en savoir plus sur SCHiM et découvrir d’autres tests, rendez-vous sur ActuGaming.net.